Quelles sont les raisons qui expliquent que les prix de l'immobilier pourraient rester élevés ?

Posté par : ElectricPulse75 - le 10 Avril 2025

Commentaires (18)

  • C'est une bonne question. Quand tu dis "élevés", tu parles de quel ordre de grandeur concrètement ? Et dans quelle région ? Parce que ça doit jouer pas mal, non ?

  • Oui, pardon, j'aurais dû préciser. Quand je dis élevés, je pense surtout aux grandes villes, genre Paris, Lyon, Bordeaux... et leur banlieue proche. Là où les prix au mètre carré sont déjà super hauts et où on se demande si ça peut encore monter ou au moins rester stable malgré la conjoncture.

  • Pour compléter, il y a aussi la question des taux d'intérêts, même s'ils augmentent, ils restent historiquement bas. Ce qui, combiné à l'inflation, peut inciter certains à investir dans la pierre plutôt que de laisser leur argent perdre de la valeur.

  • Je ne suis pas certain que les taux, même en augmentation, soient si bas que ça. On a connu des périodes bien plus fastes pour les emprunteurs. L'inflation, oui, c'est un facteur, mais elle rogne aussi le pouvoir d'achat, ce qui n'aide pas à investir, surtout dans l'immo...

  • Bon, j'ai creusé un peu la question et en fait, CoinCurieuse a pas tort sur l'inflation. J'ai discuté avec mon banquier, il m'a dit que pas mal de ses clients, même avec les taux qui remontent, préfèrent acheter un bien pour se protéger de la hausse des prix. Après, c'est sûr que ça dépend des revenus de chacun, mais ça joue quand même pas mal, apparemment.

  • Clair et net.

  • Manon67 a raison, c'est clair. Mais pour aller plus loin que ce simple constat, je pense qu'il faut voir les choses sous un angle un peu plus large. ElectricPulse75 a soulevé un point important sur la protection contre l'inflation. L'immobilier est souvent perçu comme une valeur refuge, et c'est d'autant plus vrai en période d'incertitude économique. Mais ce n'est pas le seul facteur. Les données que j'ai pu consulter mettent en évidence plusieurs éléments qui pourraient expliquer une certaine résilience des prix, même dans un contexte de marché tendu. Tout d'abord, l'offre reste limitée, surtout dans les grandes villes mentionnées. La construction neuve est rare et coûteuse, notamment à cause de l'augmentation des normes environnementales. Cela crée une tension sur le marché, car la demande, même si elle est moins forte qu'avant, reste supérieure à l'offre. Ensuite, il y a un décalage entre les statistiques et la réalité du marché. Les chiffres que l'on voit publiés reflètent souvent des transactions signées il y a plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il faut donc être prudent avec ces données et tenir compte du temps de latence. Il y a aussi des vendeurs qui ne sont pas pressés de vendre. Ils préfèrent attendre des jours meilleurs plutôt que de baisser leurs prix. Cette attitude contribue à maintenir les prix à un niveau élevé, même si le nombre de transactions diminue. En résumé, je pense qu'il est trop tôt pour enterrer le marché immobilier. Il y a des facteurs qui pourraient soutenir les prix, même si une correction est toujours possible. Il faut rester attentif à l'évolution de la situation économique et aux signaux du marché.

  • C'est super pertinent ce que tu dis, Krotkiy. Effectivement, se contenter de regarder les chiffres bruts, c'est un peu court. En tant que banquière, je vois bien que l'attitude des vendeurs joue un rôle déterminant. J'ai accès à des données qui le confirment : sur les biens en vente depuis plus de 6 mois dans les grandes villes, seulement 35% ont subi une baisse de prix significative (plus de 5%). Ça veut dire que la majorité préfère attendre, quitte à ne pas vendre tout de suite. C'est un pari, évidemment, mais beaucoup y croient encore. Et puis, faut pas oublier un truc : même si les taux ont augmenté, l'accès au crédit reste encore possible pour pas mal de monde. Les banques sont toujours là pour prêter, même si elles sont plus regardantes. Du coup, ça soutient artificiellement la demande, surtout pour les primo-accédants qui veulent profiter des dispositifs d'aide (PTZ, etc.). Selon mes estimations, ça représente encore environ 20% des transactions dans le neuf. C'est pas négligeable. Après, je suis d'accord sur le fait que les normes environnementales compliquent la donne. Ça renchérit les coûts de construction et ça limite l'offre de nouveaux logements. C'est un cercle vicieux, en fait. On veut des logements plus verts, mais ça les rend plus chers et moins accessibles. Pas simple de trouver le bon équilibre. Donc, oui, clairement, il faut rester prudents et regarder tous les signaux avant de crier à la baisse généralisée. Le marché est complexe et plein de nuances. Et puis, chaque ville a sa propre dynamique, faut pas l'oublier.

  • Merci beaucoup Manon67 pour ces infos très précises et venant d'une experte du domaine, c'est top ! 👍 C'est vrai que l'accès au crédit qui reste possible, c'est un point essentiel. Merci encore pour cet éclairage. 🙏

  • Avec plaisir ! 😉 Toujours un bonheur de partager mes connaissances. 🚀

  • C'est passionnant tout ça ! 🥰 Manon67, tes chiffres sont vraiment parlants. C'est fou de voir que seulement 35% des biens en vente depuis plus de 6 mois ont baissé significativement leur prix. Ça montre bien que les vendeurs restent accrochés à leurs estimations, même si le marché ralentit. C'est un peu comme quand je fais une coupe et que je sais qu'elle est super, je suis prête à attendre la cliente qui aura le coup de foudre, plutôt que de brader mon travail ! 😉 Et puis, cette histoire des primo-accédants qui représentent encore 20% des transactions grâce aux aides, c'est une sacrée bouffée d'air frais pour le marché. Sans ces dispositifs, on se retrouverait avec encore moins d'acheteurs, c'est sûr. Je me demande si, en plus de tout ça, il n'y a pas aussi un effet "villelumière" qui joue. Paris, Lyon, Bordeaux... ces villes continuent d'attirer les gens, même si les prix sont exorbitants. C'est un peu comme un aimant. On a beau savoir que la vie est chère, qu'il y a du monde partout, on a envie d'y être. C'est peut-être irrationnel, mais ça fait partie de l'équation. 🤔 Et pour les normes environnementales, c'est un vrai dilemme, hein ? On veut bien faire pour la planète, mais ça a un impact direct sur les prix. Il faudrait peut-être trouver des solutions pour accompagner les constructeurs et les particuliers dans cette transition, pour que ça ne devienne pas un frein à l'accès au logement. 🏡 En tout cas, merci pour cet échange, c'est toujours bon d'avoir des avis éclairés comme les vôtres. ✨

  • Ah là là, Amélie, toujours le mot pour rire ! J'adore ta comparaison avec la coupe de cheveux, c'est tellement vrai ! On a toutes nos petites fiertés, hein ? 😄 Pour revenir sur ce que tu disais, je pense que tu touches un point super important avec "l'effetvillelumière". C'est clair qu'il y a un côté irrationnel dans l'attraction qu'exercent certaines villes. C'est un peu comme une marque de luxe, même si c'est cher, les gens sont prêts à payer pour le prestige, pour l'image. Et puis, il y a aussi l'emploi, les opportunités, la culture... tout ça joue. Faut dire que 60% des jeunes diplômés veulent s'installer dans une grande ville, même s'ils savent que le logement va leur coûter un bras. C'est un choix de vie, quoi. Et t'as raison pour les normes environnementales. C'est un super enjeu, mais faut pas que ça devienne un truc qui exclut les moins riches. Il faudrait peut-être que l'État mette le paquet sur les aides à la rénovation énergétique, qu'on incite vraiment les gens à faire des travaux. Parce que si on veut des logements plus verts, faut aider les propriétaires à les financer ! Mon collègue m'a dit qu'il y a une étude de l'ADEME qui montre que si on rénovait tous les bâtiments énergivores en France, on pourrait réduire de 40% nos émissions de gaz à effet de serre. C'est pas rien, quand même ! Après, je me demande aussi si l'essor du télétravail ne va pas un peu rebattre les cartes. Si les gens peuvent bosser d'où ils veulent, peut-être qu'ils vont moins se concentrer sur les grandes villes et qu'on va voir une redistribution géographique de la population. Ce serait une bonne chose pour désengorger les métropoles et faire baisser les prix, non ? Bon, après, faut voir si le télétravail s'installe durablement, mais c'est une piste à suivre. 👀

  • Haha, Amélie et Manon, vous êtes au top ! 😂 J'avoue que l'image de la coupe de cheveux, ça m'a bien fait rire aussi. C'est une excellente façon de voir les choses. Pour le télétravail, je suis d'accord. C'est un paramètre à ne pas négliger. D'ailleurs, petite anecdote : ma femme, qui travaille dans l'informatique, a failli accepter un poste à Toulouse il y a quelques mois, justement grâce au télétravail. Finalement, elle a trouvé quelque chose de mieux ici, mais ça montre bien que les mentalités évoluent. Ceci dit, pour en revenir au sujet, je pense que le télétravail aura surtout un impact sur les villes moyennes, plus qu'un impact direct sur les prix à Paris ou Lyon. Mais c'est un élément qui peut jouer sur le long terme, effectivement.

  • C'est marrant, j'ai une amie qui a vendu son appart' parisien et qui a tout mis dans une maison avec jardin en Normandie. Elle dit qu'elle respire enfin et que le télétravail lui permet de profiter de sa nouvelle vie sans sacrifier sa carrière. C'est peut-être ça la solution, finalement : oser quitter les grandes villes et se réinventer ailleurs. 🏡 Et puis, pour ceux qui veulent rester en ville, il y a toujours la possibilité de se tourner vers des quartiers moins prisés, ou de miser sur des biens atypiques (anciennes usines, lofts, etc.). C'est souvent plus abordable et ça a beaucoup de charme. Faut juste être prêt à faire des travaux et à sortir des sentiers battus. 🔧

  • Amélie, c'est une excellente suggestion! Les biens atypiques sont une piste intéressante. Il existe des aides pour la rénovation, notamment pour l'adaptation des logements anciens aux normes actuelles, cela peut rendre ces biens plus attractifs et moins chers à long terme. Il faut se renseigner auprès des organismes compétents pour en bénéficier.

  • Pour résumer rapidement, on a exploré plusieurs facteurs qui pourraient maintenir les prix de l'immobilier élevés, malgré les prédictions de baisse. L'inflation, le maintien d'un accès au crédit (même plus difficile), la résistance des vendeurs à baisser leurs prix, l'attrait persistant des grandes villes et les contraintes liées aux normes environnementales ont été mentionnés. On a aussi parlé du télétravail et de l'intérêt pour les biens atypiques comme pistes pour l'avenir. 🤔 Chacun a apporté son point de vue, c'est top ! 👍

  • CoinCurieuse, tu as bien fait le tour de la question. C'est cool d'avoir un résumé comme ça. Pour ma part, je pense que l'attrait des grandes villes, tu as raison, c'est un truc qui va pas s'arrêter de si tôt. Les gens veulent toujours le "package" : boulot, culture, sorties... Même si c'est cher !

  • CoinCurieuse a raison, un bon récapitulatif ça aide toujours à y voir clair. Moi, ce qui me chiffonne, c'est qu'on parle de stagnation des prix parce que les vendeurs sont pas pressés. Mais combien de temps ils vont pouvoir tenir comme ça ? Y a bien un moment où ils vont devoir se rendre à l'évidence, non ? Parce que si on regarde les chiffres, y a quand même une baisse des transactions, non ? Donc forcément, à un moment, l'offre va être supérieure à la demande, et là, les prix vont finir par baisser, c'est mécanique. Après, c'est sûr, faut voir ville par ville, quartier par quartier. Y aura toujours des coins où ça restera plus cher que d'autres. Et puis, faut pas oublier un truc : les salaires, ils augmentent pas aussi vite que les prix, hein ! Donc même si les jeunes diplômés veulent habiter en ville, à un moment, ils vont plus pouvoir suivre. Surtout avec l'inflation qui continue de grimper. Faut voir aussi comment la croissance économique va évoluer. Si ça se calme, les entreprises vont moins embaucher, et là, les gens vont peut-être revoir leurs plans. Nan parce que faut pas se leurrer, l'immobilier, c'est quand même lié à la santé de l'économie. Pis avec ce qui se passe dans le monde en ce moment, on est pas à l'abri d'une mauvaise surprise. Enfin, j'dis ça, j'dis rien...